L'ascension vers Angliru (accent tonique sur la deuxième syllabe et non la dernière) depuis La Vega est sans doute la plus célèbre d'Espagne. Depuis 1999, elle a constitué à huit reprises (jusqu'à 2021 inclus) le final d'une étape de la Vuelta. Les écarts de temps entre les participants étaient le plus souvent considérables. Cela réside dans le dénivelé : 1268 m, pourtant rien de spectaculaire mais le motif réel est un tronçon de 6 km débutant 7 km avant l'arrivée. La route s'incline en moyenne à 13,7 %, aucun segment de 500 m n'ayant un pourcentage inférieur à 12 % et deux portions sont particulièrement raides. La première (cuesta Las Cabanes) se situe peu après le début de ces 6 kilomètres et fait plusieurs hectomètres. Ici la route serpente en de brèves courbes successives. L'inclinaison du segment de 250 m le plus pentu s'établit à 19 %. S'ensuivent 2,5 km autour de 12 %, jusqu'au début du fameux tronçon de Angliru, La Cueña las Cabres. Celui-ci comprend un kilomètre le plus raide de 17,6 % et un segment le plus pentu à 22 %. Je fus satisfait d'avoir pu franchir ce passage sans mettre pied à terre. Cependant ne vous réjouissez pas trop vite. A peu moins d'un kilomètre plus loin, il faut encore affronter une "marche" très raide (250 m à 17 %). Je n'ai pas chuté dans la montée mais cela n'était pas impensable. On peut chuter latéralement faute d'aller assez vite et en arrière lorsque la roue avant parvient sur un ressaut et l'on peut glisser sur des bouses de vache. Ces empoisonnants 6 km précèdent un passage sinueux long de 4,5 km à montée normale (8-9 %) et ensuite un kilomètre assez facile (1-6 %), de récupération et de réflexion sur l'acceptation du défi en vue. A l'issue de ces 6 km, le reste, jusqu'au parking constituant le but, est un jeu d'enfant. La route descend même un peu (17 m nets). Enfin il faut noter que le revêtement de l'étroite route est étonnement bon (en 2022) (traduit par Valentin 0003).